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Croyez-vous en la réalité ?

Cet extrait d’une émission de la 5 est emprunté à la chaine Youtube du Dr. Amel Labreche.

Vous est-il déjà arrivé, au moins une fois dans votre vie, de jurer vos grands dieux que telle chose est vraie puisque vous l’avez vue de vos yeux ? Je suis prêt à parier que oui. Eh bien, peut-être devriez-vous être moins confiant en ce que vous croyez que vos yeux vous disent de « la réalité »…

Les neurosciences sont formelles : quand vous regardez quelque chose, un événement, un objet, une personne, une scène de la vie courante, le siège de la vision dans votre cerveau est alimenté par un flux venant de votre mémoire plus de 6 fois plus fort que celui venant de vos yeux. En clair, c’est essentiellement votre cerveau qui fabrique une représentation de la réalité en s’appuyant pour une petite partie sur ce qui vient de vos yeux.

Et idem pour les sons. Ce que captent vos tympans ne compte que pour une faible part de ce que vous êtes certain d’entendre.

La grande illusion

Les enquêteurs de la police le savent bien qui compilent de nombreux témoignages sur une scène de crime et doivent démêler la pelote des possibles entre tous les témoignages de bonne foi mais très différents les uns des autres. Toutes ces personnes sont sincères mais, entre les perturbations de leurs émotions diverses et les conditionnements de leur histoire personnelle, les « faits » prennent des allures fort dissemblables.

Cette vidéo, extraite d’une passionnante émission sur le cerveau, montre combien nos certitudes sensorielles sont sujettes à caution tant elle sont le matériau malléable de cette histoire que notre encéphale tisse en permanence et que nous désignons avec assurance comme étant « le réel ».

Alors, prenons un instant pour réfléchir à cette masse de souvenirs qui constitue ce que l’on appelle notre personnalité. Relatifs à des faits dont nous ne pouvons être totalement sûrs, ils façonnent pourtant nos rêves, nos espoirs, nos valeurs, nos croyances, nos doutes, nos peurs… et toutes les pathologies associées qui rendent souvent l’existence si pénible. Ce qui ne nous empêche pas d’y croire avec force, comme si nous étions toute notre vie en état d’Hypnose.

Vivre l’instant présent, apprendre avec discipline et persévérance à observer en conscience les flux sensoriels réellement captés par nos sens et séparer toutes les informations complémentaires que notre cerveau veut y associer. Voilà le véritable enjeu du commencement de l’éveil, pour voir Ce-Qui-Est et, peut-être, commencer à percevoir au-delà des apparences.

La corde invisible

 Un paysan se rend au marché avec trois de ses ânes pour vendre sa récolte.
La ville est loin, au moins trois jours de marche. Le premier soir, il s’arrête pour bivouaquer à proximité de la maison d’un vieil ermite.

Au moment d’attacher son troisième âne, il réalise qu’il lui manque une corde.

« Il faut absolument que j’attache mon âne se dit-il, sinon demain, il se sera sauvé dans la montagne ! »

Après avoir solidement attaché les deux autres, Il monte sur son âne et se dirige vers la maison du vieil ermite. Arrivé, il demande au vieil homme s’il n’aurait pas une corde à lui donner. L’ermite ne possède rien car il a depuis longtemps fait vœux de pauvreté et n’a donc pas la moindre corde. Il s’adressa alors au paysan et lui dit : “Retourne à ton campement et comme chaque jour fais le geste de passer une corde autour du cou de ton âne et n’oublie pas de faire comme si tu l’attachais à un arbre.” Et n’ayant pas d’autre solution, le paysan fait exactement ce que lui conseille le vieil homme.

Le lendemain dès qu’il se réveille, le premier regard du paysan est pour son âne. Il est soulagé de voir qu’il est toujours là !

Après avoir chargé les 3 ânes, il décide de se mettre en route, mais là surprise, le troisième âne, celui qui n’avait pas été attaché pendant la nuit refuse de bouger. Le paysan a beau tirer sur son âne, le pousser, rien n’y fait.. L’âne refuse de bouger d’un pouce.

Désespéré, le paysan retourne voir l’ermite et lui raconte sa mésaventure.

« As-tu pensé à enlever la corde ? » lui demanda l’ermite ?

« Mais il n’y a pas de corde ! » répondit le paysan.

« Pour toi oui, mais pour l’âne… » Le paysan retourne au campement et d’un ample mouvement, il mime le geste de retirer la corde du cou de l’âne et de l’arbre. L’âne le suit alors sans aucune résistance.

Ne nous moquons pas de cet âne ! Nous oublions que nous sommes également prisonniers de nos habitudes de penser, de ressentir, de faire, ou parfois même, esclaves de nos croyances ! Demandons-nous quelle corde invisible nous empêche de progresser vers la réalisation de nos objectifs.