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Une nouvelle vie

Pierre-Yves SARRAT en séance d'hypnose
Photo de l’article de sud-ouest du 14 avril 2014 – (c) Michel Amat
Sous ce titre, le quotidien régional Sud-Ouest (édition Gers) publie ce mardi 14 avril 2015, un article en première page départementale sur le démarrage de ma nouvelle carrière professionnelle en tant qu’hypnothérapeute. Le sous-titre dit : « De la politique à l’hypnothérapie, Pierre-Yves SARRAT a un parcours riche. » Voici l’article de Gaëlle Richard :

article sud-ouest 14 avril 2015, hypnose à AuchDans la petite salle aménagée chez lui, à Auch, le calme règne. Pierre-Yves SARRAT vient d’ouvrir le cabinet Hypnose en Gascogne. Il n’endort pas ceux qui s’assoient dans le profond fauteuil, comme le serpent Kaa dans « Le Livre de la Jungle », mais leur propose « d’aller mieux ».

L’Auscitain pratique l’Hypnose Humaniste, une nouvelle technique pour aboutir à l’état modifié de conscience. Les travaux de neuro-imagerie montrent que l’hypnose modifie le fonctionnement cérébral. Le but : aider les personnes à arrêter de fumer, à se préparer à un stage ou une formation très difficile, à gérer leurs angoisses, à diminuer ou cesser des allergies, des maladies de peaux ou des addictions… « Je vois les gens entre deux et dix fois, jamais plus, précise Pierre-Yves SARRAT. La séance dure une heure ou une heure et demie. Les rendez-vous sont espacés de deux à trois semaines pour que la personne puisse avoir le temps de « digérer » ce qui s’est produit en elle. Si, au bout de dix séances, il n’y a pas d’amélioration, c’est que j’ai échoué. »

La conscience amplifiée

Diplômé et membre de l’Institut Français d’Hypnose Humaniste et Ericksonienne (IFHE), il pratique les différentes formes d’hypnose et la programmation neurolinguistique (PNL). « En trois ou quatre séances, les gens changent et vont beaucoup mieux », promet-il. Alors qu’une psychothérapie nécessite de longs mois et une psychanalyse parfois jusqu’à dix ans, l’hypnothérapeute gascon certifie donc que trois à quatre mois sont suffisants pour modifier ses réflexes inconscients. « En psychothérapie ou psychanalyse, on a besoin de parler pour comprendre le pourquoi du comment, de manière à défaire les mécanismes, les refaire et aller mieux. Cela ne convient pas forcément à tout le monde. En hypnose humaniste on cerne le problème, on utilise beaucoup les symboles. » La voix posée, les gestes calmes, il explique : « On parvient à ce monde onirique grâce à des images. »

Ne vous attendez pas à marcher sur les mains sans même vous en apercevoir. « La personne étant en état de conscience augmentée, elle ne se laisserait de toute façon plus faire. Au contraire, c’est elle qui va « reprendre la barre » de sa vie et pourra démêler ou reconstruire ce qui doit l’être, explique Olivier Lockert, le fondateur de l’IFHE. Ce que Pierre-Yves SARRAT résume par : « Je ne change pas les personnes mais leurs réactions émotionnelles. Quand on se sent emprisonné dans nos émotions qui tournent en boucle, c’est en réalité nous-mêmes qui tenons la grille de cette prison. » Il propose donc d’aider ceux qui s’en remettent à son savoir à déposer la grille.

Dans sa vie d’avant, Pierre-Yves SARRAT a été journaliste puis directeur de la communication du maire d’Auch, Franck Montaugé. De la politique à une science humaniste, il a fait le grand écart. « Aujourd’hui, je fais enfin ce pour quoi j’ai la sensation d’être fait », dit-il, heureux. « Je vois les gens réagir : le mouvement de leurs yeux sous leurs paupières fermées, les micro-mouvements des mains, des pieds. Ici, le masque tombe, les émotions affleurent. » D’ailleurs, sur l’étagère, une boite de mouchoirs en papier se trouve à portée de main du fauteuil. « C’est un de mes outils de travail », taquine l’Auscitain.

Une femme de 40 ans qui, depuis sept ans après un traumatisme, restait la tête penchée touchant l’épaule, est venue le voir. Après cinq séances, « elle m’a donné sa canne, la tête droite », raconte-t-il. « Un geste émouvant » qu’il revivra probablement au cours de sa nouvelle vie.

Gaëlle Richard
g.richard@sudouest.fr